I'm by your Side ft Wang Yeo

Tenue Aujourd'hui était un jours de repos pour tout le personnel comme les élèves de l'école. Cela faisait plusieurs semaines que BaRam n'avait pas eu un jours de repos puisqu'en temps normal elle passait son temps au terrain de Quidditch afin d'entraîner les différentes équipes ou alors entraîner HanSeol. De plus, ces derniers temps les élèves avaient tous décider de faire des visites à l'infirmerie plus que d'habitude que ce soit les garçons comme les filles. Comme s'ils s'étaient tous donné le mot. Fort heureusement pour elle, son mentor était l'un des médicomages les plus doués qu'elle avait rencontré. Elle était ravie de pouvoir travailler avec lui, d'autant plus que désormais elle était son assistante même en cours. BaRam était honorée de pouvoir travailler à ses côtés et apprendre le plus possible à côté de ce dernier. Elle fut plus que surprise de travailler avec lui. La jeune femme buvait toutes les paroles du Docteur et aimer tant apprendre à ses côtés.

En parlant du Dr Wang, la jeune femme avait décider de lui proposer d'aller prendre un café à Bulgwang afin de profiter un peu de cette journée et de se voir en dehors des cours. BaRam ne savait guère s'il allait accepter mais bon cela ne coûterait rien de lui proposer. Elle était alors allé dans son bureau afin de lui proposer. « Dr Wang? Est ce que cela vous dit d'aller prendre un café et de sortir un peu de l'école?» Dit-elle alors en entrant dans le bureau de l'homme. Elle n'avait pas besoin de se présenter, certes elle savait qu'il était aveugle mais ce dernier avait comme un sixième sens et savait toujours qui était ou entrait dans la pièce. Cela fascinée encore plus la jeune femme.


Il avait accepté, BaRam fut assez surprise mais heureuse de cette nouvelle. Ils se dirigeaient alors vers la ville afin d'aller se poser et de pouvoir discuter, apprendre à mieux se connaître devant une bonne tasse de café. La jeune femme n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre de chose, elle était nerveuse et espérait que l'homme ne prenne pas cela mal ou qu'il croit qu'elle ai de mauvaise attention puisque ce n'était absolument pas le cas. Enfin arrivé, ils s'installèrent à une table. « Que désirez vous boire Docteur?»

Tenue J'appuie sur un bouton.

Bonjour, bienvenue dans cette nouvelle méditation guidée pour vivre un moment de pleine conscience. Commencez tout d’abord par prendre quelques instants pour simplement vous installer.

Installez-vous confortablement sur une chaise le dos bien droit ou allongez-vous.

Accordez-vous l’occasion d’être ici. Pendant les minutes qui vont suivre, vous allez entrer dans un processus de désengagement. Il est dit dans certaines traditions que la méditation est la pratique de l’arrêt. Donc, à partir de maintenant, vous n’avez rien à faire. Permettez-vous simplement de vous détendre dans un état d’être… Soyez présent là où vous êtes.

Il est utile de prendre quelques respirations profondes et complètes en cet instant. En respirant, prenez note de la sensation de votre respiration. Puis en inspirant, ressentez pleinement, soyez conscient de l’air qui quitte votre corps. Vous savez que vous expirez lorsque vous le faites. Vous respirez en permanence tout au long de la journée à la différence que vous êtes trop occupé pour le remarquer dans 99% du temps.

Donc maintenant, ceci est tout simplement un moment où nous nous arrêtons pour remarquer notre respiration. Continuez à prendre des respirations longues, profondes et nourrissantes. À chaque respiration, vous vous baignez dans l’air et l’oxygène vous maintient en vie. En inspirant, sentez l’énergie de l’air qui coule à l’intérieur de votre corps. Puis en expirant, sentez la libération d’énergie et l’état de calme de votre corps. À chaque cycle de respiration, vous devenez naturellement plus profondément détendu. Continuez ainsi.

Le silence règne pendant une minute.

Laissez votre mental se détendre. Soyez attentif et présent sans tomber dans l’endormissement. Soyez vigilant mais sans agitation ni énergie excessive. Maintenez votre attention ainsi en juste équilibre.

Continuez à suivre votre souffle. À nouveau, simplement en observant, en regardant, en remarquant l’écoulement naturel de votre respiration. Et lorsque vous êtes prêt, déplacez votre attention sur les sensations présentes dans votre corps. Remarquez les zones qui sont en contact avec la chaise, le coussin de méditation ou le lit sur lequel vous reposez. Sentez le contact. Remarquez la gravité vous tenir doucement en place. Il n’y a rien à faire. Tout est déjà fait pour vous faciliter la vie.

Il suffit d’observer, de remarquer comment votre corps se repose confortablement lorsque vous ne vous agitez plus. Installez-vous de plus en plus profondément dans le moment présent … Vous continuez ainsi à vivre en arrêtant de «faire» pour juste être présent à la vie qui se manifeste en vous. Vous voyez qu’il n’y a rien à faire. Tout est déjà là. Laissez aller, vous devenez plus libre de simplement observer et d’être présent.

Le silence règne pendant une minute de plus.

En étant totalement présent, vous pouvez remarquer comment votre esprit commence à vagabonder. Vous pouvez constater que des histoires et des réflexions sur le passé ou le futur semblent surgir naturellement. Peut-être des fantasmes sur une chose ou une autre apparaissent dans votre esprit. Vous pouvez vous divertir par leur contenu. Cela est naturel.

De la même manière que les poumons respirent, l’esprit pense. C’est sa nature et il ne nécessite aucun effort délibéré. Il peut, et va souvent penser à diverses choses.

Si nous permettons à cet esprit de vagabonder librement, nous ne sommes plus pleinement présent ou pleinement conscient. Dans cette méditation nous nous entraînons à la pleine conscience. Et pour cette raison, lorsque nous remarquons que notre esprit vagabonde, nous pouvons être reconnaissants pour cette occasion de le ramener dans le moment présent. Ce n’est pas un problème en soi que nous devrions chercher à éviter. C’est une grosse erreur que de se battre et de devenir frustré par notre mental singe qui part dans toutes les directions. Nous pratique est simplement de rester vigilant pour ramener notre mental dans le présent chaque fois que cela sera nécessaire.

En devenant de plus en plus absorbé dans ce moment, nous pouvons laisser-aller et lâcher-prise. Nous laissons aller, encore et encore. Nous laissons aller nos attentes sur la méditation, sur les autres et sur nous-mêmes. Nous laissons aller nos constructions mentales sur la façon dont devrait être la vie et les autres. Notre pratique est de nous ouvrir à ce qui est sans rien ajouter de plus. Laissez votre présence se baigner de ce qui est, se baigner de ce silence…

Le silence semble plus long cette fois.

Maintenant lorsque vous êtes prêt, vous pouvez ouvrir vos yeux en sachant que vous êtes ici et maintenant sans ce besoin compulsif de toujours vouloir ajouter quelque chose, de vouloir contrôler tout ce qui est autour de vous. Imprégnez-vous de cette énergie pour reprendre le cours de vos activités quotidiennes.

Je respire longuement et me redresse. Aucunement le temps de reprendre mes activités quotidiennes comme si bien suggéré puisque mon assistante intervient au milieu du processus. Elle n'a pas besoin de s'annoncer. Au son des pas et à l'odeur qui me parvient, je savais que c'était elle qui approchait. Je l'écoute attentivement et réponds assez facilement et positivement à sa requête. Pourquoi pas. Cela me ferait prendre l'air, un peu. Cela pourrait me faire du bien. J'ai besoin de me vider la tête, aujourd'hui. Je l'accompagne, alors. Et lorsque je fus placé à table, je l'entendis à nouveau me questionner. Sa façon de m'appeler Docteur m'amusait au fond. Et si pour le moment, je ne disais rien, un jour viendra où je lui en ferais la remarque.

- Une tisane d'ortie, pour moi. Je marque un temps. Merci.

Tenue BaRam était surprise mais totalement ravie de la réponse positive de son collègue et mentor. Il était de nature assez solitaire et ils ne se connaissaient pas si bien que cela alors elle s'était préparé à un refus. Mais non c'était tout le contraire. Elle était un peu nerveuse, elle ne savait guère pourquoi pendant le chemin jusqu'à la ville. Une fois dans le café elle souffle un peu, tout allait bien se passer. «D'accord je vais chercher cela, c'est moi qui vous invite Doc!» La jeune femme partit alors commander et chercher leur consommation. Elle prit pour elle un délicieux Matcha latté glacé et pris également des fluffy pancake à partager pour tout les deux. Elle ne savait pas s'il allait aimer mais sinon elle irait prendre autre chose.

Elle revint alors plateau en main tout sourire. Certes il ne pouvait voir son sourire mais un sourire cela s'entend également lorsqu'on parle. «Eeeh voilà, j'ai pris quelques fluffy pancake j'espère que ça vous ira, sinon n'hésitez pas j'irais vous chercher autre chose!» Dit elle alors. Elle était toujours un peu nerveuse, elle ne voulait réellement pas l'ennuyer ou qu'il se sente obligé d'être là. Elle s'installa alors face à Yeo et mis correctement en place le verre de l'homme tout en lui indiquant où il se trouvait exactement.

Dégustant alors son Latte Matcha elle n'osait que dire. Pourquoi était-elle aussi nerveuse, c'est débile d'être ainsi. «Ça fait tellement du bien d'avoir un peu de jour de repos, j'ai l'impression qu'en ce moment les élèves se sont donné le mot pour venir à l'infirmerie! Je crois que vous faites chavirer un peu trop de coeur Doc » Dit-elle alors en riant légèrement. Elle ne voulait et espérait ne pas paraître trop ambitieuse trop familière.

Tenue Je me demandais quelle était la véritable raison derrière cette étrange invitation. C'était soudain et je ne m'y attendais pas vraiment. J'ai accepté, car je trouvais qu'il était temps pour elle et moi d'avoir une certaine conversation. Ce prétexte était donc assez bienvenu pour m'aider à aborder le sujet en question. Elle semblait si heureuse de notre présence à tous les deux, ici. Je le ressentais à sa façon de me parler. Sans même la voir, je la savais contente et souriante. Tant mieux.

- Ces fluffy pancake feront très bien l'affaire.

Je ne compte pas en manger mais il était inutile qu'elle aille chercher autre chose. Je ne comptais rien prendre d'autre que ma tisane d'orties, dans tous les cas. Je me concentrais surtout sur ce qui m'entourait. Les bruits. Les odeurs. Les sensations que l'ambiance générale pouvait m'apporter. Car malgré son sourire, je sentais au plus profond de sa voix que quelque chose n'allait pas. Voulait-elle, elle aussi, aborder un sujet délicat ? Voulait-elle, enfin, m'en parler ? Je souffle doucement.

- Merci, me contentais-je de répondre lorsqu'elle m'indiqua où se trouvait ma boisson. Je n'avais pas besoin de cette précision, cependant. Mais qu'importe. Sa gentillesse était bien présente. Sa compassion également. Tu es donc une de ces personnes à aimer les... matcha latté glacé, c'est bien ça ?

Elle devait commencer à me connaître, maintenant. J'espérais ne pas la surprendre, en ayant deviné sa boisson bien que privé de la vue. Elle poursuit, cependant, la discussion et ce qu'elle finit par me dire trahissait d'autant plus son malaise. Est-ce une façon déguisée de tourner en rond ?

- Je suis médecin depuis 10 ans et je n'ai jamais eu autant d'étudiants. J'ai beau ne pas pouvoir te voir, il est évident que c'est ta beauté qui nous apporte autant de patients. Si vraiment l'un de nous est responsable de cet afflux surprenant de ces dernières semaines...

Je bois lentement une gorgée de ma tisane.

- J'ai une question. Dis-je, tout à coup. Tous mes collègues m'ont, très rapidement, posé la fameuse question. Tu es la seule à ne l'avoir, toujours, pas fait. Pourquoi ? Est-ce que mon passé ne t'intéresse tout simplement pas ? Tu ne souhaites pas savoir comment un grand médecin comme moi a pu devenir aveugle ?

Tenue La jeune femme observait l'homme se trouvant devant elle, il était si charmant et elle ne savait pourquoi mais elle se sentait en sécurité à ses côtés et elle pouvait être elle même. C'était bien rare pour BaRam. Elle avait cette impression qu'elle pouvait être elle même. Elle était contente de savoir que ce qu'elle avait commander lui allait très bien. Bon elle ne voulait pas le forçait non plus à manger.

Elle fut surprise mais ria en entendant Yeo parlait de sa boisson. C'était totalement impressionnant, lorsque l'on perdait un sens tout les autres se décuplé, devenait de plus en plus sensible. La coréenne trouvait cela fascinant. «Oui j'avoue mon crime» Ria-t-elle. «Mais tout le monde ne sait pas les faire! » C'était vrai il y avait beaucoup de café où ce genre de boisson devenait très vite immonde.

Les joues de la jeune femme se mirent à rougir, elle ne pensait pas être aussi jolie, aussi belle pour attirer autant de monde. BoRa, sa meilleure amie, oui c'était logique mais elle? Noon! Et elle voyait bien toutes ces jeunes filles qui venaient exprès pour se faire soigner par le Dr Wang! «Mais non, c'est impossible je suis si banale!» Elle rougit encore plus et était assez gênée. «Vous savez je vois bien toutes ces jeunes filles faiblir devant vous ou dès que le son de votre voix arrive à leur oreille.» BaRam n'allait pas lui avouer mais elle le trouvait totalement séduisant et sa voix, la faisait également frissonner. Mais non jamais elle n'oserait le lui avouer.

La cécité du Dr Wang? Elle n'était pas si curieuse que ça, elle trouvait même ça hyper déplacé de la part de ses collègues d'oser lui demander ouvertement et sans gêne. Oui une pointe de curiosité était en elle mais jamais oh grand jamais elle ne le questionnerait de la sorte afin de tout savoir, c'était sa vie privé après tout. Elle n'aimerait pas qu'on la question sur ses cicatrices et autre. «Ce n'est pas que vous ne m'intéressez pas mais je trouve cela assez déplacé la façon dont nos collègues osent vous demander non vous questionner ainsi afin de savoir les moindres détails de votre cécité et de votre passé!» Elle marqua une courte pause. «Je pense que cela vous appartient de décider ou non à qui vous allez en parler et à qui vos voulez partager un peu plus sur votre vie, votre passé et tout!» Elle prit une gorgée de sa boisson! «Je vous respect beaucoup trop pour vous manquer de respect de la sorte et c'est votre vie privée après tout! » Dit-elle alors simplement, certes par moment une pointe de colère se faisait entendre dans son intonation de voix mais elle pensait tout ça réellement. Un sentiment de gêne et de tristesse pointa le bout de son nez. Est-ce que Yeo pensait qu'elle l'avait invité juste pour ça? Juste pour être questionné comme un prisonnier? «Je suis désolée....Vous avez du penser que je vous proposez cette petite escapade uniquement pour ça...» Elle s'arrêta et se leva prête à partir, elle ne voulait vraiment pas le déranger. «Je suis confuse, veuillez réellement m'excuse pour ce malentendu, si vous désirez que je me retire dites-le!» Elle se sentait vraiment mal et écœurer de tout ces gens qui adorent qui sont sans coeur, sans foi ni loi et qui se permettent tant de liberté.

Tenue Je souriais doucement lorsqu'elle se montrait gênée. Elle est donc une femme qui ne se rend pas compte de son charme véritable. À moins qu'elle refuse simplement de l'admettre pour ne pas se faire passer pour une vantarde. Dans les deux cas, cela en disait long et sur elle et j'appréciais cette particularité-là chez elle. Je comprenais d'autant plus les nombreux étudiants qui venaient se faire soigner, parfois pour n'importe quoi, pour être un temps soit peu avec l'infimière attitrée de l'école. Je ne fais qu'acquiescer. Signe pour moi que j'entends bien ce qu'elle me dit mais que je ne relève pas car je ne veux tout simplement pas poursuivre sur un tel sujet. À quoi bon ? Toutes ces jeunes filles sont bien trop jeunes pour moi, de toute façon. Et je ne peux oublier l'amour de ma vie, si facilement. J'ose encore espérer la possibilité de la retrouver dans cette nouvelle vie. Elle. Mais aussi notre fils. Je veux retrouver ma famille. Je soupire doucement et bois deux nouvelles gorgées de ma tisane. Calmement, je l'entends ensuite réagir sur ma cécité. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle me surprend. Positivement. Je l'écoute, sans sourciller. Jusqu'à ce que je l'entende se lever et m'annoncer qu'elle est prête à s'en aller si je le lui demande. Ce changement brusque me fait légèrement sursauter. Je repose doucement ma tisane sur la table et finis par rire.

- Ne le prends pas ainsi, voyons... Je suis content de savoir que tu es différente d'eux. Restes avec moi, s'il te plaît. J'apprécie ta compagnie.

D'un signe de la main, je l'invite à reprendre place face à moi.

- À vrai dire, je ne me suis jamais confié mais à toi, je le pourrais... Tu es la plus méritante. Donnes moi tes mains...

J'ouvre les miennes et les tends dans sa direction. Il est vrai que comme ça, sans explications, cette situation et cette requête peuvent être vues de manière étrange.

- Pour un aveugle, le toucher compte énormément pour se donner une idée sur la personne qui nous accompagne. D'habitude, c'est le visage qui est visé mais en lieu public ce serait déplacé. D'autant plus que l'on ne se connait pas assez pour que je me permette de te toucher ainsi. Les mains, si tu me le permets, suffiront... J'aurais une meilleure idée de ce à quoi tu ressembles. C'est important, puisque l'on travaille ensemble, non ? Après tout, tu vois mon visage tous les jours. Moi, je ne connais que ta voix.

Tenue Un doux sourire s'ancra sur ses lèvres, elle comprenait que Yeo ne voulait pas vraiment continuer de parler des fantasmes des jeune filles. De plus, BaRam n'était pas vraiment à l'aise avec cela également puisque pour elle, c'était simplement l'effet de l'uniforme qui attire tout le monde. C'est réellement quelqu'un d'humble et de serein, elle avait énormément à apprendre à ses côtés. BaRam se demande même pourquoi et comment cela est possible pour que le docteur ne soit pas marié, il a tellement pour lui.

Honteuse. Elle se sentait honteuse d'avoir pu faire penser à l'homme face à elle qu'elle ne l'invitait simplement et uniquement pour en apprendre plus sur sa cécité, son passé et tout ce que les autres peuvent bien lui demandé sans la moindre once de respect et de compassion. Son air était triste. «Je suis sincèrement désolée si mon comportement vous a fait pensé une telle chose!» Sa tristesse se ressentait dans ses mots. Elle avait une sainte horreur de ce genre de personne et ne voulait qu'on l'associe à ça. BaRam ne savait plus vraiment comment réagir. Elle était agréablement surprise. «D'accord...» Elle s'installe à nouveau légèrement gênée.

La plus méritante? Elle ne comprenait pas réellement ce qu'il entendait pas ça. «La plus méritante?» Par moment il ressemblait à un maître shifu. Sans aucune hésitation elle lui donna alors ses mains. La jeune femme écoutait attentivement chaque paroles de l'homme, elle buvait ses paroles. «Oui je comprends, tout vos sens sont totalement développés et vous voyez à travers le toucher, l'odorat, l'ouïe. Je trouve ça tellement fascinant! Cela ne me dérange absolument pas! Mon visage, mes mains allez y, il est important de ce connaître puisque nous travaillons presque h24 ensemble. » Dit elle alors en souriant. C'était important d'apprendre à se connaître et elle voulait réellement apprendre à connaître beaucoup plus le médecin qu'elle avait en face d'elle.

Tenue Je ne m'attendais pas à ce qu'elle réagisse aussi bien. Si elle avait eu peur de me blesser, ce que je comprends, elle finit par tout de même accepter ma compagnie et je l'entendis reprendre sa place. J'étais satisfait. Très satisfait. Je pris une nouvelle gorgée de ma tisane avant de lui tendre mes mains et de, très vite, sentir les siennes. Elle ne fut pas difficile. C'est le moins que l'on puisse dire. Je referme doucement mes doigts sur sa peau. Mes mains sont fines et semblent si fragiles face aux miennes. Je caresse et touche sa paume. Ses doigts. Absolument tout. Sa peau est douce. Elle paraît presque irréelle tant elle semble parfaite. Cette prend soin d'elle. Cela se ressent à travers ses doigts. Ses ongles. Ils semblent vigoureux et solides. Aurait-elle une si bonne hygiène de vie ? Il m'en faut peu pour détecter ce que je recherche chez quelqu'un mais cette fois, c'est différent. Ses mains m'attirent irrémédiablement. Indubitablement. Elles me font tant penser à celles de mon épouse. Les mêmes tailles de doigts. Les mêmes écarts entre les doigts. Et la peau. Tellement douce. Tellement comme la sienne. Est-ce que toutes les peaux féminines sont ainsi ? Je finis par arrêter. Presque à contre cœur. Mais continuer aurait fini par être indécent.

- Tu sembles être une belle femme et en bonne santé. C'est tout ce qui compte.

Je vais reposer mes mains sur ma tasse. Je la sers un peu plus fort. Le moyen pour moi de ne pas lui montrer mes tremblements. Le fait de pouvoir ainsi comparer ses mains à celles de la femme de ma vie m'a véritablement fait quelque chose.

- J'espère ne pas t'avoir gêné davantage...

Tenue La curiosité mal placée c'est bien une chose que la jeune femme ne comprenait et ne comprendrait jamais. Elle n'aimerait pas que l'on fouille dans son passé, dans sa vie à un point tel où cela deviendrait gênant. Certes en tant que personne de notoriété public beaucoup fouille et vous demande plein de chose mais les fans de BaRam ont toujours été respectueux plus que les journalistes. C'est bien pour une des raisons pour laquelle ne supporte pas ce genre de chose.
Elle s'installe alors à nouveau et acceptes la requête de l'homme face à elle, si cela pouvait permettre à ce qui la connaisse un peu plus, c'est avec grand plaisir. Après tout ils travaillent tout de même ensemble. BaRam observe attentivement tout les gestes et les expressions de Yeo, elle trouvait cela très fascinant. Rougissant légèrement à la remarque de l'homme, elle sourit.  «Merci..» elle marqua une courte pause légèrement gênée.  «J'essaye de me maintenir en forme, ce n'est pas parce que j'ai arrêter de jouer en tant que professionnelle que j'ai perdu ce rythme de vie!»  Ria-t-elle tout en passant une main dans ses cheveux.

BaRam prends une autre gorgée de son breuvage.  «Gênée? Non du tout! Bien au contraire je trouve cela assez fascinant!» Elle était sincère. Comment les aveugles pouvaient dessiner les visages dans leur tête, sentir les moindres imperfections de la peau, etc étaient tout bonnement fascinant.

Tenue Je l'écoute me répondre et je souris doucement. Je ne fais qu'acquiescer avant de porter ma tisane, de nouveau, à mes lèvres.

- Je n'avais pas fait le rapprochement, tu sais... Je n'ai appris que très dernièrement que tu étais la petite soeur de Juho.

Je repose ma tasse doucement sur la table.

- Loin de moi l'idée d'espionner ta vie. Juho est simplement un très bon ami...

Je ne voyais comment le décrire autrement. Il était celui avec qui j'avais le plus d'affinités. Il était celui qui m'avait accueilli, en premier, dans cette nouvelle vie. Dans ce nouveau corps devenu aveugle. J'avais eu du mal à me reconnaître et à m'apprécier mais il a été assez présent pour que je surmonte cette douloureuse épreuve. J'hésitais, également, à lui faire parvenir l'objet responsable de toute cette situation. Ce maudit Retourneur de Temps. Peut-être, pouvait-il me venir en aide ? Peut-être, pouvait-il me sauver ?

- Mon estime pour toi est d'autant plus grande, depuis.

Je touche, quelque peu nerveusement, ma tasse. Dois-je le dire ?

- Ma cécité est une punition. J'ai fait quelque chose que je n'aurais pas dû faire.

Tenue La jeune femme fut assez surprise d'entendre que l'homme n'a apprit que récemment la relation fraternelle qui l'unissait à Juho. C'était assez étrange puisque beaucoup en parlait même sans y avoir été convié. Beaucoup disait que c'était pour ça qu'elle avait été choisit à l'école en tant qu'infirmière et en plus en tant qu'entraîneuse de Quidditch. Alors que non ce n'était seulement et simplement par son talent!
«Ah oui?» Elle ria légèrement. «Il n'y a pas de problème, au moins vous n'essayez pas de chercher le pourquoi du comment je suis arrivée ici!» C'était agréable. «Juho sait très bien s'entourer» Elle ria légèrement en passant une main dans ses cheveux.

Les mots de Yeo la surprennent mais également la touche même si d'un autre côté légèrement déçue. Que pensait-il d'elle avant? Comme les autres? Ou autre? Elle essaya d'enlever cette idée de la tête surtout en entendant la remarque de son collègue. Une punition? Qu'à-t-il bien pu faire pour mériter cela? «Une punition?» Elle était curieuse mais ne voulait pas non plus qu'il se sente obligé de tout raconter. «Ne vous sentez pas obligé de tout me dire» Elle sourit même si ce dernier ne pouvait le voir.

Tenue Je souris doucement en l'entendant parler de son frère. Il est vrai que Juho était le genre d'homme que je pressentais bon et ouvert. Il est un véritable bon ami. J'ai été seul en venant au monde et j'ai, souvent, été seul en le quittant. Comme bon nombre de personnes. Dans l'intervalle, c'est à chacun de se débrouiller pour trouver un peu de compagnie. Comme j'ai pu le faire. On a tous besoin d'aide, on a tous besoin de soutien sinon on serait trop seul : des étrangers coupés les uns des autres et on oublierait à quel point on est tous liés. Alors en fin de compte on choisit l'amour, on choisit la vie et pendant quelques instants, on se sent un tout petit peu moins seul. C'est en voulant vaincre cette solitude que je me suis accroché à l'idée d'un futur plus beau. Plus joyeux. Rempli d'amour. J'ai été trop gourmand. Et me voilà vidé de tout. D'espoir, principalement. On m'a retiré la seule chose qui comptait pour moi. La seule chose pour laquelle je pouvais mourir dignement. En paix. L'amour que je possédais pour ma famille. Ma femme et mon fils. Trop souvent, ce qu'on désire le plus au monde, est justement ce que l'on ne peut pas avoir. Le désir parfois, peut vous briser le coeur, vous anéantir. Le désir peut faire de votre vie en enfer. C'est dur de vouloir quelque chose qu'on ne peut pas avoir. Mais ceux qui souffrent le plus, sont ceux qui ne savent pas ce qu'ils veulent. Autant dire que depuis leur disparition, ma souffrance est à un autre niveau. Bien plus cruelle.

- J'ai sacrifié ma famille en voulant déjouer la mort elle-même. Dis-je, simplement.

Cette réponse.. Cet aveu.. Mes mots étaient affreux. Lourds de sens. Lourds de conséquences. Mais que pouvais-je dire d'autre ? Ils sont morts par ma faute. Je mérite ce qu'il m'arrive. Perdre la vue n'est qu'une triste conséquence mais tellement loin d'être équivalente. Qui serait prêt à sacrifier sa vue pour rester en vie un peu plus longtemps ? L'horreur est d'avoir laissé ma femme et mon fils en payer le prix fort.

Tenue La famille et surtout son frère était très précieux pour la jeune femme, l'une des choses les plus précieuse même. Jamais elle ne pourrait vivre sans son frère, sans lui parler au moins une fois par jours que ce soit de visu ou par téléphone. Ils avaient toujours été très proche malgré les 6 ans qui les séparaient. Il était le grand frère que tout le monde rêvait d'avoir. Elle l'aimait plus que tout au monde et le perdre serait une terrible aventure, elle ne se voit pas vivre sans lui. Il est un tel repère, un soutient, une force pour elle.

La jeune femme écoutait le médecin, elle pouvait ressentir toute la tristesse, la peine dans sa voix. Cette peine, cette détresse la toucha en plein coeur. Elle ne pouvait s'imaginer ce qu'il pouvait ressentir. Il venait de lui révéler une grande partie de lui, une partie qui n'est absolument pas facile à avouer. Elle ne savait quoi dire, ce n'était pas rien. «Tu...Tu as perdu toute ta famille?» Demanda-t-elle. «C'est horrible....» Elle posa automatiquement sa main sur celle de l'homme. BaRam voulait lui montrer tout son soutient, qu'elle partageait sa peine. Elle ne savait pourquoi mais son cœur était transpercée par une douleur intense, elle n'avait qu'une envie ce lever et l'enlacer.

Tenue Je venais d'avouer une chose que je n'ai révélé qu'à une seule personne depuis mon arrivée dans ce nouveau monde. Cette nouvelle vie, ma dernière, semble être la plus difficile à vivre et la plus douloureuse. Pour autant, très rapidement, j'ai pu trouver Juho et me confier à lui comme si l'on se connaissait depuis toujours. Et me voilà en train de me confier à une seconde personne. Je n'ai jamais eu autant d'écoute autour de moi, durant toutes ces vies que j'ai pu vivre. Peut-être que je me sentais prêt à m'ouvrir parce qu'elle était la soeur de celui que je respectais et admirais, au fond. Des membres d'une même famille se ressemblent forcément et c'est peut-être ça qui m'a poussé à parler. Je l'ignore, en fait. Mais je ressens comme une tension électrique dans l'air, depuis mes aveux. C'est alors que j'entendis BaRam répondre à mes mots. Je l'entendis me tutoyer, pour la première fois. Cette intonation dans sa voix, cette émotion qu'elle laisse transparaître... Mon coeur me fit, alors, très mal et bondit fort dans ma poitrine. Comme une sensation de déjà vu. Je venais de lui dire que j'avais sacrifié ma famille et la voilà en train de me plaindre et de me montrer son soutien. Je ne m'attendais pas vraiment à une telle réaction mais j'en fus touché. Obligatoirement. C'est alors que je sentis sa main se poser sur la mienne et mon coeur bondit de nouveau en moi. Des souvenirs finissent même par me revenir. Ils remontent à la surface et envahissent mon esprit. J'en perds toute notion temporelle. Je me perds moi même dans ces souvenirs. Ceux de ma femme. Pourquoi est-ce que je repense à tout ça, tout à coup ? Pourquoi ais-je comme l'impression qu'elle se trouve à mes côtés, alors que c'en est une autre ? C'est alors que je les sentis. La douleur. La tristesse. Je sentis même une larme couler discrètement le longe de mon visage pour aller s'évanouir dans le creux de mon cou. Je déglutis difficilement. Je n'aurais pas du en parler. Me voilà dans tous mes états.

- Ce n'est rien, finis-je par dire pour clore le sujet. Je viens de gâcher l'ambiance. Ajoutais-je, en essayant de paraître amusé.

Tenue BaRam écoutait attentivement son collègue qui lui racontait une chose dont une ne parle pas à tout le monde. Il se livrer sur lui même et sa famille. Elle était touchée qu'il lui fasse assez confiance pour lui en parler sans qu'il ne craigne d'être jugé et il n'avait rien à craindre. En effet, BaRam n'était pas quelqu'un qui jugeait les gens, leur choix et leur vie, pour elle chacun était libre de faire, de vivre ce qu'il veut. Bien évidemment lorsqu'on commettait un crime ce n'était pas pareil mais là il n'y avait aucun crime de fait, c'était bien différent, bien plus complexe. Cependant ce dernier clos assez vite le sujet et la demoiselle ne comptait pas chercher à plus en savoir ou fouiner, non ce n'était absolument pas son genre. De plus, cette révélation était lourde de sens et on sentait la tristesse dans la voix, dans les gestes de l'homme c'est pour cela qu'il serait mal placé d'essayer d'en savoir plus.
«Non ne t'en fais pas!» Il n'avait pas terni l'ambiance, pas du tout, elle était très touchée de cela mais elle avait envie de faire plus, de pouvoir le consoler...


Observant alors par la fenêtre du café, elle eu une idée pour essayer de détendre un peu l'atmosphère. Le beau temps est de rigueur et une petite balade, un petit moment à rien penser ne pourrait faire de mal. « Est-ce que ça te dirais d'aller prendre l'air et de se promener afin de profiter du beau temps?» Demanda-t-elle alors avec un sourire tout en posant sa main sur celle de l'homme.

Tenue Elle essaie de me rassurer en me disant que je n'ai rien gâché et que je ne dois pas m'inquiéter mais j'ai comme du mal à le croire. Non pas que je la traite de menteuse ou qu'elle ne soit pas franche. Mais uniquement par rapport à mon propre ressenti personnel. J'étais dans un état tout bonnement minable. J'ai été très peu dans un tel état de faiblesse. Et ce dans toutes les vies que j'ai pu vivre. Je me sentais véritablement vulnérable et je n'appréciais vraiment pas ça. Cette sensation que j'ai ressenti un peu plus tôt, à cause de BaRam, continuait de me hanter. Mon cœur continuait de battre lourdement dans ma poitrine. Les souvenirs qui m'ont fait perdre la raison s'effacent peu à peu de mon esprit mais s'ancrent un peu plus dans mon âme. J'ai été si peu en contact avec des femmes, si ce n'est la mienne, que sentir le contact avec la peau de ma collègue a du dérégler mes sens. Les aveugles ont besoin de repères et elle a réussi à tous les éclater en quelques secondes. Simplement en posant sa main sur la mienne. J'espérais que je ne ressentirais plus jamais une telle folie en moi. J'ai bien trop peur de revoir son visage. J'ai bien trop peur de sentir mon cœur s'emballer alors qu'il n'en a pas le droit. Je sais que je mérite de souffrir pour ce que j'ai fait subir à ma femme et à mon fils. Je le paye en étant prévu de ma vue. Mais si je pouvais éviter de souffrir davantage, cela m'arrangerait. Je pense que j'ai suffisamment souffert par le passé. Toutes ces vies où j'étais condamné à mourir dans d'atroces souffrances. Puis ce fut la douleur d'être séparé de celle que j'aimais éperdument. Puis celle de ne pas voir mon fils grandir. Et maintenant celle de ne plus jamais les revoir, simplement parce que je refusais de mourir tranquillement. Je suis pathétique. Mais je sentis, tout à coup, un parfum qui m'est familier. Est-ce que BaRam se déplace ? Ou est-ce que c'est le parfum de quelqu'un d'autre ? Je l'entendis, tout à coup, me proposer une petite balade et avant que je ne puisse répondre, je sentis de nouveau sa main sur la mienne. Et ce que je craignais arriva de nouveau. Mon cœur tapa lourdement et fortement contre ma faible poitrine, prête à exploser. J'en eus presque le souffle coupé et comme par un réflexe de survie, je saisie sa main. Ce qui calma peu à peu cette sensation d'étouffement. Comme si le fait de prendre sa main m'apaisait, finalement. J'essaie de ne pas réfléchir et de me sortir de cette situation délicate, au plus vite.

- Oui, allons nous promener un peu.

Je lâche alors sa main, tout en ressentant une petite pointe au niveau de mon cœur, et me lève de ma chaise, prêt à sortir sans plus attendre.

Tenue Observant l'homme Baram ne savait plus trop comment réagir. En effet, elle avait l'impression d'avoir peut-être gâché le moment en ayant été un peu trop tactile comme elle avait l'habitude de l'être avec ceux qu'elle aimait bien. Yeo était dans ses pensées, dans son monde et la jeune femme n'osait l'interrompre ou autre. Cependant elle proposa tout de même de sortir du café afin de changer d'air et de se balader un peu.

La réaction de l'homme face à son contact suprit BaRam qui recula légèrement, elle ne voulait vraiment pas l'effrayer ou d'avoir trop empiéter sur son espace vital. «Désolée » murmura-t-elle. Ce dernier accepta finalement la proposition de la jeune femme mais elle ne voulait pas trop le forcer. «Tu es sûr? A moins que tu ne préfère rentrer après toutes ces émotions.» Dit elle en souriant légèrement même si ce dernier ne pouvait le voir avec ses yeux il allait forcément le ressentir. Sortant alors à l'extérieur la jeune femme prit une bonne bouffée d'air frais, elle adorait sentir le soleil se posait sur son visage et profiter de ses rayons qui réchauffait l'atmosphère. Elle profitait de quelques instant avant de reprendre la route. Elle hésitait entre rester et profiter encore du bon temps avec Yeo ou rentrer afin de ne pas le mettre plus mal à l'aise qu'il ne l'est déjà.

Tenue Elle murmura qu'elle est désolée et je me demande bien pourquoi est-ce qu'elle présente ses excuses, tout à coup. Je ne sais même pas si je dois relever, à vrai dire. Mais fort heureusement elle m'aide à prendre une décision lorsqu'elle finit par me demander si je suis certain de vouloir aller me promener avec elle. Je souris doucement en coin.

- Marcher me fera du bien. Et puis, ta compagnie m'est agréable.

Je la sens alors s'éloigner de moi et la suis de près. Je sens, très rapidement, un vent frais venir caresser mon visage et je souffle doucement. Je profite de cette petite brise. Elle me permet de revenir un peu à la réalité des choses. Elle me permet de me rendre compte que ce que je croyais réel dans ce café n'était en fait que mon imagination. Je me suis mis à sentir ce parfum qui me manque tant. J'ai cru pouvoir toucher cette main qui me manque terriblement. Mais la vérité est que cette douceur, cette peau et ce parfum n'existent plus. Ce sont ceux d'une autre femme que j'ai senti et je devrais me sentir honteux d'avoir pu réagir aussi brutalement pour un simple contact. D'autant plus qu'elle est ma collègue la plus proche et celle que je fréquente sans cesse. J'ai comme la sensation que cette bouffée d'air frais plaît également à mon accompagnatrice. Il faut dire que j'ai peu gâché l'ambiance avec mes révélations et mon comportement suspect. Elle devait, elle aussi, commencer à étouffer. La gêne nous envahissait dans ce café et c'est fort agréable de se dire qu'elle va peut-être s'en aller lorsque nous irons nous promener.

- Parles-moi un peu de toi. Peut-être qu'ainsi, notre conversation redeviendra plus légère. Quel est ton parcours ? Comment en es-tu arrivée là ? On en a jamais vraiment parlé.