Nam Juho - No Time To Die

All lives end; all hearts are broken. Caring is not an advantage.

La famille Nam est assez reconnue dans la communauté magique coréenne. D'une longue descendance de sang-purs, la famille a toujours été très distinguée et active dans la société. Un arrière grand-père était ministre de la magie, un oncle était ministre de la coopération magique internationale, et le père de Ju Ho a été un des plus jeunes à être nommé ministre de la justice magique. La famille Nam a toujours eut une grande fierté de leur sang et leur statut et a toujours fréquenté d'autres personnes semblables, qu'ils considéraient avoir la même "valeur". C'est la raison pour laquelle ils étaient aussi heureux à la naissance de Juho. Avoir un fils en premier, c'était un signe de force et une bonne prédiction pour l'avenir de la famille. Juho allait donc devenir l'héritier des Nam et ses parents lui imposèrent une éducation très stricte dès sa petite enfance, afin de s'assurer qu'il soit à la hauteur et qu'il fasse honneur à la famille.

A cinq ans, Juho parlait déjà trois langues : le coréen, le chinois et le japonais; et passait une dizaine d'heures par jour à étudier l'histoire de la magie, les traditions magiques coréennes, l'anglais et le taekwondo avec des professeurs particuliers. Quand il n'étudiait pas, il accompagnait ses parents à des soirées mondaines avec toutes les familles de sang-purs de la région. A cet âge là, il ne se posait pas vraiment de questions et se contentait de faire ce que ses parents lui ordonnaient.

Baram arriva dans la famille quand Juho eut 6 ans et ce fut un cadeau du ciel pour lui. Malgré leur grosse différence d'âge, Juho s'est juré qu'il ferait tout pour que sa petite soeur ait une vie plus facile que lui. Et par chance, c'était une fille, donc leurs parents étaient moins strictes avec la petite. Juho passait tout son temps libre avec elle et adorait lui apprendre des choses. Il comprit bien vite qu'elle avait un don pour le quidditch : la première fois qu'il la mit sur un balais, elle arrivait déjà mieux à le maîtriser que lui. Il tenta donc de convaincre leurs parents d'engager un professeur pour qu'elle puisse se perfectionner, en espérant qu'elle échapperait ainsi aux matières ennuyantes qu'il avait dû suivre depuis le début.

Ses onze ans ne furent pas un moment heureux pour lui. Il savait qu'il allait devoir rejoindre une école de sorciers et l'idée d'abandonner Baram lui était juste insoutenable. Il tenta de convaincre ses parents de le laisser rester mais il n'y avait pas de négociation possible avec eux. Son avenir avait déjà été tracé et il n'avait aucun pouvoir dessus.

Il intégra donc cette année là le collège de Poudlard, à des milliers de kilomètres de chez lui. Le début fut assez difficile pour lui : il ne maîtrisait pas encore l'anglais parfaitement, il était différent des autres élèves, et le mode de vie de tous ces enfants était à des années lumières de ce qu'il avait expérimenté jusqu'à présent. Il fut donc très en colère contre un peu tout le monde pendant sa première année. Les autres élèves étaient stupides, mal-élevés et "cheap" comme ils disaient là-bas. Il ne parlait à personne et restait dans son coin avec un air bougon jusqu'à ce qu'il joigne le club de duel, au début de sa deuxième année.

Le club de duel fut une véritable révélation pour lui. Au départ, c'était juste un moyen qu'il avait trouvé pour se défouler et mettre des raclées aux élèves qui l'agaçaient. Mais il dû rapidement faire équipe avec d'autres élèves, y compris avec ces gens là dont ses parents lui avaient parlé : les sang de bourbes. Ses parents lui avaient raconté que ce n'était pas de vrais sorciers et qu'il n'était pas bon de rester en leur présence. Mais Juho commença naturellement à se poser des questions après s'être pris une raclée en duel par un sang de bourbe. Si ces gens là n'étaient pas des vrais sorciers, comment était-ce possible que ce type soit meilleur que lui ?

Frustré, Juho se plongea donc dans les livres. Il commençait à remettre tout ce qu'il savait en question, et se rendit rapidement compte que ses parents avaient tort. Après des heures et des heures passées à la bibliothèque à étudier l'histoire de la magie (la vraie, pas ce que ses parents lui apprenaient) et les moldus, il décida qu'il ne voulait pas faire partie des bad guys. "Je m'appelle Juho. C'est un plaisir de m'entraîner avec toi." Furent les premiers mots qu'il dit à l'attention de ce sang de bourbe -pardon- de ce né-moldu qui lui faisait la misère en duel, après avoir fréquenté le même clubs pendant plusieurs mois.

Au malheur de ses parents, Juho et ce type devinrent les meilleurs amis du monde. C'est d'ailleurs grâce à lui qu'il rencontra celle qu'il considérera encore et toujours comme l'amour de sa vie. Juho n'a jamais été sociable, il parlait très peu et préférait s'instruire que papillonner avec les filles. Pourtant il avait beaucoup de succès, mais il ne voyait jamais l'intérêt. Jusqu'à ce qu'il se retrouve en binôme avec cette demoiselle, lors d'un cours en cinquième année. Elle était extrêmement intelligente et avait un fort caractère. Elle força le garçon à sortir de sa coquille et fut la seule qui arrivait à le faire parler, et surtout, sourire.

Il lui demanda d'être sa petite amie au début de leur sixième année et passa avec elle les deux meilleures années de sa vie. Jusqu'à la fin de leurs études. Juho voulait travailler en tant qu'auror et il se vit offrir une excellente opportunité aux Etats-Unis. Elle, avait d'autres plans, tout aussi prestigieux et il aurait été difficile pour l'un comme pour l'autre de refuser une telle opportunité. Mais Juho l'aimait à la folie et il ne pouvait pas juste finir leur histoire comme ça. Il la présenta donc à ses parents et leur annonça qu'il prévoyait de la demander en mariage. Un seul soucis : c'était une née moldue, et il n'y avait aucune chance que ses parents acceptent. Juho décida que c'était sa propre vie et lors de leur dernier jour de cours, il la demanda en mariage malgré tout. Ce qu'elle refusa.

Juho n'eut donc pas d'autre choix que de partir aux Etats-Unis, et d'y travailler comme Auror pendant quelques années, en profitant pour pratiquement couper les ponts avec ses parents, qui refusaient qu'il prenne un autre chemin que celui qu'ils avaient tracé pour lui. Le début fut très difficile pour lui, il était de retour à la case départ : ce type silencieux qui ne souriait jamais et ne vivait que pour son travail. Mais au final, il était tout de même heureux de faire ce qu'il aimait, à défaut de pouvoir être avec celle qu'il aimait.

Alors qu'il était auror, il eut une idée d'amélioration du système et décida de démissionner, pour travailler dans le monde de la criminologie moldue, afin de pouvoir faire des recherches. Il n'est pas fier de le dire mais il dû utiliser la magie pour convaincre la CIA de l'embaucher et le former. Il y travailla pendant quatre ans et finit par démissionner à nouveau une fois qu'il obtint toutes les informations dont il avait besoin.

La publication de son livre, "Criminomagie", fut un succès et révolutionna le système de défense et de protection magique. Juho se vit donc offrir une place au ministère de La Défense magique en Corée afin d'implémenter ses idées et d'améliorer le système de formation et de stratégie des aurors. Il y travailla pendant deux ans, jusqu'à ce qu'il démissionne après avoir refuser de travailler avec son père. Il accepta ensuite un poste dans la branche coréenne de Poudlard, où on lui promit qu'il pourrait continuer ses recherches, tout en enseignant aux nouvelles générations.

Cette année, deux ans après son arrivée et suite au départ à la retraite d'un professeur, il fut nommé directeur de maison des Serdaigles.